Dans un courrier du 18 juillet adressé à Monsieur Jean-Luc Warsmann, Jean-Marie Dusseigneur proposait 6 mesures de simplification pour les PME, et le développement de l’alternance. Découvrez cette lettre sur Espace-Artisanat.fr. Depuis 2008, Jean-Marie Dusseigneur, fondateur de la plate-forme gratuite Franceapprentissage.fr, exclusivement dédiée à l’apprentissage, défend et promeut l’apprentissage pour qu’il trouve sa place en France.Il a décidé d’alerter une nouvelle fois les pouvoirs publics, après avoir travaillé sur un rapport sur l’apprentissage en Europe. Dans sa lettre, du 18 juillet dernier, il propose 6 mesures de simplification pour les PME, et le développement de l’alternance : La possibilité de repousser l’âge limite de 25 à 28 ans, pour suivre des formations diplômantes par l’apprentissage. L’assouplissement des conditions d’embauche pour les TPE (-5 salariés voire 10) d’un jeune décrocheur devenant apprenti âgé de 18 à 25 ans sans diplôme, se formant à un CAP, BP, ou BAC PRO. Salaires des jeunes décrocheurs devenant apprentis.Suppression pour les formations CAP, BP et BAC PRO du différentiel de salaire pour les jeunes décrocheurs âgés de 18 à 26 voire 28 ans par rapport à un apprenti âgé de 16 ans exclusivement pour les TPE ( – de 5 salariés, voire 10). La possibilité pour les décrocheurs devenant apprentis d’avoir plusieurs maîtres dʼapprentissage.Il s’agirait d’élargir l’article 3 de la PPL afin de permettre aux jeunes décrocheurs suivant des formations CAP, BP et BAC PRO d’avoir plusieurs maîtres d’apprentissage pour les TPE ( – de 5 salariés, voire 10). Le crédit d’impôt apprentissage (plafonné à 5% du résultat), permettrait aux entreprises souhaitant développer leur RSE et en panne de projets, d’affecter des fonds à un fonds spécifiquement dédié à l’apprentissage centralisé par l’Etat. Rendre déductible la surtaxe versée par les entreprises qui n’atteignent pas le quota de 4 % d’apprentis.Il s’agirait de permettre aux entreprises, qui nʼatteignent pas le quota de 4% d’apprentis, de verser une partie de cette surtaxe à des fondations, fonds de dotation, ou associations reconnues d’utilité publiques, ou non, œuvrant pour le développement de l’apprentissage Consultez la lettre dans son intégralité en cliquant ici.

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Jean-Marie Dusseigneur (55 ans) est diplômé de l’ESSCA (Ecole supérieure des Sciences Commerciales d’Angers) et fondateur, en 1987, de l’agence de communication Pubassistance. Depuis 2008, il est également à la tête de la plate-forme Franceapprentissage.fr exclusivement dédiée à l’apprentissage, dont il est le fondateur. Sur Espace-Artisanat, Jean-Marie Dusseigneur a accepté de répondre à toutes nos questions sur l’apprentissage. Bonjour Jean-Marie Dusseigneur, pouvez-vous nous dire pourquoi vous vous êtes intéressé au monde de l’apprentissage ? Les aléas de la vie m’ont conduit professionnellement à travailler pour le CFA Pierre et Marie Curie (UMPC). Ce fut la grande découverte  de ce type de formation initiale diplômante dans le supérieur.Cette découverte s’est rapidement transformée en passion par la création du portail national et gratuit Franceapprentissage.fr pour promouvoir ce type de formations, les faire connaître au plus grand nombre et surtout offrir une plate-forme pratique recensant l’offre et la demande de contrat d’apprentissage. Que représente pour vous l’apprentissage ? Une  formation duale et inductive avec des allers-retours incessants entre le monde de l’entreprise et le centre de formation. Une agilité intellectuelle et une faculté d’adaptation qui permettront aux apprentis grâce à cette expérience de se former plus facilement tout au long de leur vie tout en travaillant en entreprise. Avoir une ou des expériences professionnelles pour démarrer dans la vie active, gage de compétence et performance pour l’employeur.Ex : les formations par l’apprentissage sont exigeantes pour un jeune avec peu de temps libres comparées aux formations classiques dans le supérieur. Une certaine forme d’égalité des chances dans la formation. En effet, le coût des formations classiques est un frein pour beaucoup de nos jeunes. L’apprentissage est heureusement pour certains encore un vecteur d’ascension sociale qu’il faut encourager. Pour d’autres, c’est un vecteur contre le déclassement car certaines familles ont des difficultés à prendre en charge intégralement les études onéreuses de leurs enfants. Le site France Apprentissage  est né en 2008, pourquoi un tel portail ? Il n’existait pas de plate-forme GRATUITE exclusivement dédiée à l’apprentissage en web 2.0 pour fédérer les différents acteurs en lui donnant unité et cohérence à l’échelle du territoire. Il y avait également un manque de connaissance de ce type de formations, notamment dans le supérieur qu’il fallait mieux promouvoir sur une plate-forme uniqueEnfin, il me semblait important de jouer sur l’intelligence collective des acteurs de l’apprentissage pour centraliser de l’information pratique qui aujourd’hui encore est toujours très diffuse. 2. Les objectifs de France Apprentissage Quels sont ses objectifs ? Développer davantage et convaincre les différents acteurs que l’intelligence collective est indispensable pour mettre à la disposition des jeunes de l’information pratique, pertinente et actualisée sur une plate-forme unique et gratuite. Progresser toujours pour atteindre les 3 500 formations en ligne à la fin de l’année pour favoriser l’égalité des chances de nos jeunes dans leur orientation et dans l’aide que nous leurs apportons pour trouver un contrat d’apprentissage. Atteindre le million de pages vues chaque mois. France apprentissage a dépassé les 700 000 pages vues en mars dernier. Favoriser

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Les enseignants à domicile peuvent accompagner les élèves en primaire et en secondaire dans la réalisation de leurs devoirs. Ils reprennent les informations essentielles des leçons enseignées en classe et les expliquent pour que leurs élèves puissent mieux les comprendre. Grâce à leur accompagnement, les élèves peuvent progresser plus vite dans diverses matières. Pour assurer la réussite scolaire de leurs enfants, les parents et les professeurs peuvent faire un point régulièrement. De cette manière, ils peuvent faire le bilan de l’évolution scolaire de leurs jeunes et prendre les mesures nécessaires afin d’éviter un éventuel échec scolaire. Dans certaines situations, les parents décident d’employer des professeurs à domicile pour que leurs enfants reçoivent une aide aux devoirs personnalisée. Les services des enseignants à domicile Afin de s’assurer que tous les élèves ont compris les explications fournies en classe, les enseignants reviennent d’habitude sur les points-clés à la fin de chaque cours. Pour que les enfants assimilent plus facilement les informations, ils doivent faire régulièrement des exercices. Certains élèves réussissent à faire tous les exercices dans les délais, alors que d’autres rencontrent de véritables difficultés à réaliser leurs tâches d’un jour au lendemain. S’ils ne réussissent pas à comprendre ou à assimiler les leçons, les enfants peuvent perdre assez vite leur motivation d’étudier. Grâce à l’accompagnement personnalisé des professeurs à domicile, ils ont la possibilité de retrouver leur intérêt et d’exceller dans une certaine matière. Les objectifs à atteindre pendant les cours de soutien Les enseignants à domicile peuvent aider les élèves à mieux s’organiser et à finir leurs devoirs dans les meilleurs délais. Ils leur expliquent en détail chaque leçon et s’assurent que les enfants ont tout compris. Les explications sont faites en suivant le rythme d’apprentissage de l’élève. Si nécessaire, le professeur répète plusieurs fois les explications pour que l’apprenant puisse mieux les assimiler. Après cette étape, le professeur aide l’élève à faire ses devoirs. Les méthodes de travail choisies sont adaptées aux besoins de chaque élève, en tenant compte de plusieurs paramètres, tels que l’âge, le niveau d’études et les objectifs à atteindre. Afin de pouvoir évaluer ses performances, il est recommandé de fixer dès le début des objectifs à court et à long terme. Les professionnels de l’agence Générale des Services de Bordeaux Rive Droite vous proposent plusieurs prestations à domicile. Ils aident vos jeunes à mieux comprendre les leçons enseignées en classe et à se préparer pour les examens nationaux. Selon les besoins de chacun, ils peuvent programmer les cours de soutien les matins ou les après-midis.

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Les samedi 20 et dimanche 21 août 2011 aura lieu, à Aubagne, la 11ème biennale Argilla. Fidèle au rendez-vous, l’Ecole de céramique de Provence y présentera toute son offre de formation par apprentissage et formation continue, aux jeunes et aux adultes. L’occasion de découvrir la diversité de ces métiers, d’apprendre pour ouvrir un jour son atelier, ou de se perfectionner pour rejoindre ce grand marché de la terre.

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La Fondation Culture & Diversité s’associe à l’UNESCO pour un programme d’échanges destiné aux étudiants des Écoles Supérieures d’arts appliqués. Depuis 2006, la Fondation Culture & Diversité développe une politique d’égalité des chances concernant l’intégration des milieux défavorisés aux métiers artistiques et culturels. L’objectif de ce programme baptisé Voyager pour apprendre les métiers d’art est de favoriser l’insertion professionnelle dans les métiers d’art pour des élèves issus de milieux défavorisés de différentes nationalités, grâce à un programme international de voyage d’étude qui allie formation pratique et découverte de « savoir-faire » propres à chaque pays. Ce programme permet à des étudiants boursiers, venant d’être diplômés en arts appliqués et en métiers d’art, de partir six mois à l’étranger effectuer un stage chez un maître d’art. Les étudiants sélectionnés complètent ainsi leur formation par l’apprentissage de techniques différentes et bénéficient de la transmission de savoir-faire et de l’échange culturel. Les travaux des étudiants sont ensuite exposés lors de foires et salons de renom et un certificat UNESCO – Fondation Culture & Diversité leur est décerné, permettant ainsi une meilleure insertion professionnelle. Cette année, trois élèves français ont été sélectionnés pour partir six mois dans les pays du Sud en voyage d’étude. Les destinations retenues sont l’Inde, le Vietnam et l’Argentine. Les étudiants seront intégrés dans une entreprise de la filière des métiers d’art, avec trois possibilités de secteurs: textile, métal ou céramique. Par la suite, trois étudiants des pays en développement seront choisis pour vivre la même expérience dans des entreprises ou auprès de Maîtres d’art en France.

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Pascal Jaouen est brodeur. Il enseigne la broderie et est également depuis quelques années créateur de ses propres collections de vêtements. Passionné par son travail, le souhait de Pascal Jaouen est de pouvoir perpétuer la tradition de la broderie apprise auprès d’anciens aujourd’hui disparus, tout en l’ancrant dans la modernité. Pour cela il a adapté cette broderie ancienne à ses propres créations pour la rendre actuelle, en particulier en travaillant des matières très nouvelles telles que le plastique, le raphia mais aussi des végétaux. Bonjour Pascal, pouvez-vous nous dire comment vous est venue l’envie d’exercer la broderie ? J’ai toujours été très proche de la culture bretonne, dans tous ses domaines, et émerveillé par sa richesse.J’ai réalisé qu’il y avait un patrimoine à préserver, à sauvegarder et à faire évoluer dans le domaine de la broderie dans lequel je suis entré, un peu par hasard, il y a une vingtaine d’années.Depuis que je suis tombé « dans le panier à fil », je ne l’ai plus quitté et si c’est aujourd’hui mon métier cela a toujours été et reste ma passion. La broderie est-elle un art difficile ? Non, mais c’est un art qui nécessite certaines vertus, comme de la persévérance, de l’attention et.. de la patience avant tout !C’est un art qui se transmet  par l’exemple et la mise en pratique et non par les livres, c’est la raison pour laquelle j’ai créé l’Ecole de Broderie d’Art de Kemper,  pour permettre aux gens d’apprendre dans les meilleures conditions possibles, en Bretagne mais aussi dans toute la France puisque nous donnons des cours dans les plus grandes villes.Le principe de la Creative Box, produite par Solidor Editions qui m’a proposé d’être leur partenaire pour la broderie « Glazig », repose aussi sur cette notion de transmission orale et visuelle. Selon vous, quelles sont les compétences nécessaires pour exercer la broderie ? Aimer apprendre, avoir la patience de ne pas vouloir tout réussir de suite et disposer du temps nécessaire pour y arriver, mais ça peut très bien s’intégrer dans la vie  de tout un chacun et, en plus, pendant qu’on brode, on oublie ses soucis et l’esprit s’évade !C’est parfois plus efficace et moins dangereux pour la santé que certaines pilules si on veut se relaxer… Pouvez-vous nous présenter l’Ecole de Broderie d’Art de Kemper ? J’ai créé l’Ecole de Broderie d’Art de Kemper en 1995. Ce nom m’est venu tout naturellement car il est indispensable d’allier la notion d’apprentissage à celle de l’art car ces deux critères sont étroitement imbriqués dans la broderie.Le métier de brodeur est aussi un métier artistique, il ne faut pas l’oublier, comme beaucoup de métiers d’artisanat. Je tenais également à ce que cette école soit accessible à tous, y compris en fonction de l’endroit où les élèves résident, c’est pourquoi nous avons « essaimé » à partir de Quimper pour d’autres villes de Bretagne comme Rennes, Vannes, Morlaix mais aussi en France puisque nous donnons des cours à Paris, Lyon et dans d’autres villes.Mon

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Du 26 au 28 juin, aura lieu, pour la première fois à Marseille, la finale Nationale du Concours « Un des Meilleurs Apprentis de France». Le concours est organisé, depuis plus de 20 ans, par la Société des Meilleurs Ouvriers de France. Après Paris en 2006, Biarritz en 2007 et Bourges en 2008, c’est Marseille qui accueille la Grande Finale Nationale 2009 qui va rassembler quelques 400 Œuvres, réalisées par de jeunes Médaillés d’Or Régionaux et concourant pour le titre National « Un des Meilleurs Apprentis de France ». A l’identique de leurs ainés, concourant pour le titre « Un des Meilleurs Ouvriers de France », quelques 6000 Jeunes provenant des 4 coins de la France se sont lancés dans la grande aventure professionnelle pour le titre « Un des Meilleurs Apprentis de France ». Ce Concours veut démontrer aux jeunes que la voie de l’apprentissage est une voie royale qui peut proposer des carrières durables, valorisantes et performantes, permettant de s’épanouir sur le plan professionnel et personnel. Ce grand rassemblement donnera lieu à une Exposition ouverte au grand public les Samedi 27 et Dimanche 28 Juin 2009 de 9h00 à 17h00 au Parc Chanot – Hall 3.

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Aurore Guillot est née à Marseille en 1960 et mère de deux enfants. Après des études de droit, Aurore Guillot a commencé par travailler dans la fonction publique, en tant que greffière, puis dans l’administration, fonction dans laquelle elle ne s’est pas du tout épanouie. Rattrapée par sa passion et par l’envie de faire autre chose, elle s’est finalement lancée dans la couture. Aurore Guillot, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre métier ? Tout d’abord, couturière n’est pas encore véritablement mon métier, puisque je ne vis pas de celui-ci. Le métier de couturière consiste en la création et la réalisation de modèles uniques. C’est un vrai travail artisanal. Selon vous, quelles sont les compétences nécessaires pour exercer ce métier ? Etre couturière demande d’avoir de la patience, de la dextérité et d’être très attentive aux détails. Ce métier fait également beaucoup appel à l’imagination, le but étant de créer des modèles vraiment uniques et originaux. Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait se lancer dans ce métier ? Je dirais que pour se lancer dans ce métier, il faut avant tout être passionné ! Ensuite il faut avoir du goût et beaucoup de patience. La personne qui souhaite débuter une activité de couturière doit avoir l’envie d’exécuter un travail de qualité et ne doit pas négliger les détails. Quelles sont les études pour y arriver ? Le cheminement normal passe par le CAP-BEP, un BAC puis un BTS. Mais le plus important est avant tout d’avoir un excellent maître d’apprentissage. Que pensez-vous de la mode actuelle ? Je citerai Coco Chanel « La mode se démode, le style jamais. »En fait, je préfère m’attacher aux tendances et créer un style en adéquation avec la personne qui porte le vêtement, plutôt que de suivre une mode parfois éphémère. Avez-vous une réalisation dont vous êtes particulièrement fière ? La chemise de nuit et le déshabillé que j’ai réalisés pour le concours  de Meilleur Ouvrier de France. Ce modèle a été qualifié de chef d’œuvre !Mais finalement, j’apprécie toutes mes réalisations qui sont le fruit d’un travail passionné. Vous avez reçu, en 2008, le titre de meilleur ouvrier de France Lingerie, qu’est-ce que cela représente pour vous et pourquoi avoir choisi la spécialité Lingerie ? Ce concours est une manière comme une autre de percer dans le milieu très fermé de la couture, surtout quand on a emprunté, comme moi, des chemins de traverse.J’ai également tenu à passer ce concours par rapport à moi-même. Il s’agissait pour moi d’atteindre un certain niveau d’excellence.De plus, ce concours est une excellente carte de visite, d’autant qu’il y a désormais une équivalence au BTS. Concernant le choix de la spécialité, il s’est fait par hasard. J’ai tout d’abord commencé par passer le concours haute-couture dans la catégorie « flou » en 2000, ce qui m’a valu d’être sélectionnée en finale, mais point lauréate.Ne voulant surtout pas rester sur un échec, j’ai souhaité retenter ma chance en 2004, mais la discipline du flou, avait été supprimée. Je me suis donc lancée dans la lingerie, qui

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Georges Alloro est musicien et Maître d’Art en lutherie contemporaine. Il s’est intéressé à tous les métiers manuels et en 40 ans de travail, il a acquis les bases d’un grand nombre de techniques et la connaissance des matériaux les plus divers. Il utilise les uns et les autres dans ses créations instrumentales. Comment vous est venue l’envie de devenir facteur d’instruments nouveaux ? J’ai appris en même temps le travail manuel et la musique.En ce qui concerne le travail manuel, j’ai eu la chance de bénéficier d’un apprentissage multi-techniques. Avec mon père, artisan plombier, avec lequel j‘ai travaillé dès l’âge de quatorze ans, et avec les artisans du Vieux Port, à Nice, auprès desquels j’ai beaucoup appris.J’étais guitariste de jazz, dans les années 60. J’aimais profondément cette musique qui laissait une large part à l’improvisation et au rythme, mais cependant j’éprouvais une insatisfaction qui allait en grandissant. Quelque chose me semblait manquer sans que j’arrive à définir de quoi il s’agissait. C’est en découvrant, par hasard, la musique de l’Inde du Nord, un soir à la radio, que j’ai compris qu’il existait d’autres modèles musicaux, d’autres voies que celle empruntée par la musique occidentale. Pour me rapprocher de cette musique, sans abandonner mon instrument, j’ai décidé de le transformer. J’ai ajouté à ma guitare jazz des cordes sympathiques de résonance, des cordes rythmiques et j’ai transformé les chevalets pour permettre le dégagement d’harmoniques. C’était mon premier instrument “transformé”. Je ne savais pas qu’il allait ouvrir la voie à tous ceux que j’ai conçus et fabriqués par la suite. En quoi consiste votre métier ? Je dirai que l’essentiel de mon métier consiste à pousser aussi loin que possible les capacités musicales d’un instrument, de poursuivre en quelque sorte son évolution en lui apportant des “perfectionnements”.Et en tant que Maître d’Art, j’ai pour mission de transmettre à mon élève, Gontran Onraedt, lui aussi musicien, ces connaissances, ces techniques, ce savoir-faire et mon intérêt pour les cultures musicales du monde. Notre objectif principal est de mettre « l’innovation au service des musiciens » qui souhaitent enrichir le potentiel musical de leur instrument. Êtes-vous nombreux à exercer ce métier ? Je répondrai par “oui” et par “non”.Non, si l’on considère les facteurs d’instruments existants. On fait, bien évidemment, beaucoup plus de violons, de pianos ou de guitares, instruments fidèles à la tradition que d’instruments nouveaux. Le dernier instrument nouveau devenu populaire est le saxophone.Oui, pourtant. Car tout au long du XXème siècle, les créateurs d’instruments nouveaux, à la recherche de sons nouveaux, ont été relativement nombreux. La France, dans ce domaine, tient une place de premier plan. Il suffit de se rappeler des frères Baschet qui dans les années 50 ont mis au point des structures sonores basées sur le principe de tiges que l’on met en vibrations (et dont je me suis, d’ailleurs inspiré, pour deux instruments : l’Orgue de verre et l’Orgue d’acier). Il faut aussi citer les “ondes Martenot” instrument électronique présenté par son inventeur Maurice Martenot, en 1928, en quelque

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Reconnue d’utilité publique, l’association loi 1901 « les compagnons du devoir » réunie près de 15 000 adhérents et forme chaque année près de 10 000 jeunes dans les CFA et Maisons de Compagnons, en France et dans une quarantaine de pays. M. Daniel Le Stanc, Responsable Communication de l’association, nous éclaire sur cette association, son rôle et ses objectifs. Comment sont nés les Compagnons du Devoir ? Le document le plus ancien évoquant les Compagnons du Devoir date du XVème siècle. On sait que les Compagnons allaient de villes en villes pour participer à l’édification des constructions majeures : une base fondamentale était posée, celle du voyage. Quel est le rôle de cette association ? Notre association a pour objectif principal de favoriser l’épanouissement professionnel et culturel de jeunes apprentis et professionnels venus vers nous pour apprendre un métier. Notre système de formation repose sur la transmission et la mobilité en France et dans le monde, ce qui permet de vivre de riches expériences professionnelles. Comment devient-on compagnon du devoir ? On devient Compagnon du Devoir en voyageant, notamment à travers notre réseau de Maisons qui sont toutes des lieux de rencontre et de transmission des savoir. Parce que la transmission et le partage sont aussi des valeurs fondamentales du Compagnonnage. Selon vous, quelles sont les compétences/motivations nécessaires pour devenir compagnon ? Un jeune qui devient Compagnon est un jeune qui a compris qu’on n’a jamais fini d’apprendre et qu’il y a dans toute vie quelques principes simples à respecter afin de poursuivre son propre épanouissement personnel. Les lois de la nature et tout ce qui permet le respect des autres et de soi-même en sont les bases. Comment a évolué l’association depuis sa création ? Il ne pourrait y avoir de Compagnonnage sans les métiers. L’histoire de l’Association est donc liée à celle des métiers : des métiers disparaissent, d’autres naissent ou évoluent… aussi l’effectif des corps de métiers varie avec celle de leur activité. Récemment par exemple, trois métiers ont rejoint l’association : les électriciens, les peintres et les jardiniers-paysagistes. Et les jeunes femmes sont de plus en plus nombreuses à souhaiter exercer des métiers qui ne les attiraient pas il y a encore une dizaine d’années ! A quels métiers est-on formé chez les compagnons ? Nos métiers requièrent tous un savoir-faire, un tour de main. Ce principe fondamental les rattache à la grande famille des métiers ouvriers, du côté de ceux qui œuvrent. Mais le Compagnonnage revendique une communion de la main et de l’esprit, qui permet à l’individu de s’épanouir selon les deux composantes inhérentes à chacun : la part intellectuelle et la part manuelle.Nos métiers sont bien sûr ceux du bâtiment, charpente-construction bois, couverture, électricité, maçonnerie, métallerie, plomberie-chauffage, taille de pierre, mais aussi de l’agencement-décoration, ébénisterie, jardin et paysage, menuiserie, peinture, plâtrerie, sans oublier ceux que le public connaît moins comme la métallurgie, chaudronnerie, carrosserie-construction, forge industrielle, maréchalerie, mécanique de construction et de précision, sans oublier les métiers des cuirs et textiles, cordonnerie-botterie,

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