Etienne Rayssac, sculpteur ornemaniste

Passionné, déterminé et doté d’une réelle sensibilité artistique, Etienne Rayssac a ouvert son atelier à Paris en 1992. Il y exerce son métier de sculpteur ornemaniste, très peu représenté en France, aujourd’hui. Sa formation et son expérience lui permettent de réaliser des boiseries, du mobilier, des modèles de bronze ou d’intervenir sur des bâtiments « Monuments Historiques » …

Comment vous est venue l’envie de devenir sculpteur ornemaniste ?

Tout jeune déjà devant le Château de Versailles, j’ai dit à ma mère que je  travaillerai au château.
Plus tard, effectuant mon apprentissage de Sculpteur Ornemaniste à l’Atelier Fancelli, j’ai tout de suite eu la chance de travailler à la restauration de toutes les salles des grands appartements du Château de Versailles.

En quoi consiste votre métier ?

Mon métier consiste à réaliser, sur mesure, des boiseries, du mobilier, des modèles de bronze et tout ce qui a trait à la  » sculpture dite classique ».
Je pars soit d’une idée, d’une photo ou d’un plan que je mets au point et soumets au client. Une bonne connaissance du vocabulaire ornemaniste, ainsi qu’une formation technique très pointue (au niveau des plans) me permettent de mener à bien tout projet du début à sa réalisation finale.
Cela me permet également de mettre en œuvre différents corps de métiers tels que doreur, menuisier, ébéniste, peintre, laqueur etc.

Comment devient-on sculpteur sur bois ?

Généralement, la formation se fait par l’intermédiaire d’une école telle que l’Ecole Boulle à Paris ou en Formation directe dans un atelier avec compléments de Cours  (dessin, modelage, plan technique, perspective, histoire de l’art, etc.)

Quelle est votre clientèle ?

Décorateur, Architecte d’Intérieur, Monuments Historiques et Collectionneur et, quelques privés

Pouvez-vous nous présenter l’une de vos plus belles réalisations ?

La restauration du Château du Bois d’Orcan avec la coopération en menuiserie de la Menuiserie Perrault (Angers);  voir sur mon site ou sur le site du Bois d’Orcan.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait se lancer dans ce métier ?

Ce métier nécessitant une formation très longue, il est souhaitable de commencer le plus tôt possible,  de préférence dans une région riche en patrimoine historique afin d’avoir sous les yeux le  » vocabulaire » nécessaire à cet apprentissage.
L’idéal étant la ville de Paris qui possède toute la documentation requise (bibliothèques et musées).

Vous avez reçu le titre de Maître d’art, qu’est-ce-que cela représente pour vous ?

Cette nomination représente pour moi une reconnaissance de la part de l’Etat et des gens de métiers qui ont sélectionné ma candidature
Une reconnaissance de mon parcours qui est à la fois professionnel et personnel

Un petit mot pour conclure ?

Je souhaite que ce métier « sculpteur ornemaniste » continue et évolue vers un langage plus contemporain en association avec les nouvelles générations d’architectes et de décorateurs.

Illustration : photo d’une console d’imposte « élément d’une porte cochére »

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