La socio-esthétique, une discipline peu connue mais aux bienfaits certains

La socio-esthétique est une discipline offrant des soins esthétiques à des personnes fragiles. Ces soins ont vocation à soigner les maux physiques, psychiques et/ou sociaux des patients faisant appel à un ou une socio-esthéticien(ne).

Qu’est-ce que la socio-esthétique ?

Selon le CODES (Cours d’esthétique à option humanitaire et sociale), la socio-esthétique consiste à pratiquer des soins esthétiques et relaxants à des personnes en souffrance, fragilisées psychologiquement ou en détresse sociale.

Tous les hommes, femmes et adolescents fragilisés, en état de souffrance corporelle (cancer, obésité, anorexie, handicap, etc.), psychique (Alzheimer, bipolaire, etc.) et sociale peuvent bénéficier de ces soins en structure (maison de retraite, chambre d’hôpital, etc.) ou à domicile.

La socio-esthétique est une démarche d’inclusion permettant de rompre l’isolement. Ces soins permettent notamment de travailler sur la reconstruction de la confiance et de l’estime de soi mais aussi sur la re-socialisation de ces personnes souvent en situation d’exclusion sociale.

Chaque soin réalisé est personnalisé pour répondre au besoin, à la fragilité, au handicap ou à l’histoire de la personne. Cela se matérialise par des soins du visage et des pieds, de la réflexologie, des remises en valeur (maquillage correcteur sur des cicatrices par exemple), etc.

Le professionnel doit faire preuve de bienveillance et de patience mais aussi aimer le contact avec les patients. Il doit également savoir donner de soi, de son énergie et de son temps.

L’efficacité de la socio-esthétique sur les maux des patients

La socio-esthétique est une autre manière de prendre soin de soi. Les patients entrent ainsi dans une dynamique de bien-être psychique et physique par 3 grands axes :

À travers les soins prodigués, la socio-esthéticienne apporte de réelles améliorations esthétiques sur l’aspect de la peau, l’enveloppe corporelle (hydratation, mise en beauté, éclat, apaisement, douceur, bien-être, etc.), etc.

En plus de sa technicité, ces professionnels pratiquent ces soins d’une façon rassurante. Le toucher corporel est bienveillant, indolore et surtout non médicalisé. Les patients ressentent ainsi la bienveillance du professionnel et apprennent à s’approprier eux-mêmes leurs corps.

Les séances de socio-esthétique offrent un temps d’échange et de partage et un espace permettant aux patients de s’ouvrir et de reprendre confiance en eux.

L’action de la socio-esthéticienne vise à favoriser l’acceptation de son image corporelle, d’améliorer le bien-être de la personne fragilisée, de redonner une identité et de valoriser l’image de soi.

En fin de séance, les patients sont généralement souriants, ce qui prouve l’efficacité de ce type de soin.

Quelles formations pour pratiquer la socio-esthétique ?

Exercer la socio-esthétique demande au préalable un diplôme dans ce domaine. Il est, par exemple, possible d’être titulaire d’un CAP Esthétique Cosmétique Parfumerie. En parallèle, une formation de spécialisation est nécessaire, une formation qualifiante qui permet d’ouvrir les portes de ce monde professionnel.

De plus, plusieurs années d’expériences sont requises avant de pratiquer la socio-esthétique sur des patients.

Ainsi, un(e) socio-esthéticien(ne) peut intervenir sur des patients souffrants de pathologies graves impliquant des compétences techniques et une capacité d’écoute permettant d’accompagner les patients les plus fragiles à se détendre et à reconstruire leur image.

Certaines écoles se positionnent sur cette compétence à l’instar de l’école d’esthétique Silvya Terrade et de sa formation « Soins de confort et de bien-être ». Cependant, cette discipline exige des pré-requis essentiels. En effet, il est nécessaire d’être titulaire d’un titre de niveau 3 ou justifier d’une année d’expérience dans le secteur de la santé ou de la beauté par exemple.

Devenir socio-esthéticien(ne) ne s’improvise pas, ce qui s’explique naturellement par son impact social. Des études qualifiantes, plusieurs années d’expérience professionnelle mais aussi, et surtout, des qualités d’écoute et de don de soi sont généralement nécessaires pour pratiquer ce métier riche en liens humains.

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