Bijoux art déco et avant-garde, Jean Després et les bijoutiers modernes

A partir du 19 mars, cette manifestation, qu’organisent Le musée des arts décoratifs présente plus de trois cents bijoux et pièces d’orfèvrerie des années 1930 ainsi que des photos et dessins. La majeure partie provient de collections privées françaises et étrangères. Jamais, encore, le bijou avant-gardiste de la période art déco n’a fait l’objet d’une exposition.

Les artistes réunis s’illustrent, tous, par la modernité de leurs créations : qu’il s’agisse de l’orfèvre bijoutier Jean Després, de bijoutiers joailliers tels Jean Fouquet, Gérard Sandoz, Raymond Templier, Jeanne Boivin, Suzanne Belperron ou d’un décorateur que la parure inspira, comme Jean Dunand.

Bien représentée dans la collection des Arts Décoratifs grâce à un don important de l’artiste, l’œuvre de Jean Després (1889-1980) ouvre l’exposition. C’est la première fois qu’une rétrospective lui est consacrée.
Cent quatre-vingt objets, bijoux et pièces d’orfèvrerie, ainsi que de nombreux dessins et documents d’archives, illustrent les différents aspects de sa production.

Succède à cette présentation, une sélection d’œuvres du dinandier et décorateur Jean Dunand (1877-1942) dont les fameux colliers « girafe » et les bracelets manchette.

Un hommage à Paul Bablet, Siegfried Boès, Paul Brandt, René Robert, qui se firent remarquer dans les grandes manifestations de l’entre-deux-guerres et qui ont été oubliés depuis, clos cette première partie.

Le public découvre, au fil de la visite, trois créateurs, Gérard Sandoz (1902-1995), Jean Fouquet (1899-1984) et Raymond Templier (1891-1968).
Tous trois appartiennent à une dynastie de joailliers renommés, établis à Paris depuis le XIXe siècle.

La salle suivante réunit les femmes de la joaillerie.
La maison Boivin, fondée par René Boivin en 1890, fut animée, à la mort de ce dernier, par son épouse Jeanne, née Poiret.
Suzanne Belperron (1900-1983), après avoir passé plus de dix ans chez Boivin, de 1919 à 1932, travaille pour le marchand de pierres Bernard Herz.

La présentation s’achève avec celles des grandes maisons traditionnelles de joaillerie qui n’ont pas ignoré la modernité. Certaines ont disparu, telles Lacloche et Dusausoy qui reste dans l’histoire avec un bijou spectaculaire « à combinaisons et à transformations » en platine et brillants, pouvant se porter de vingt-sept manières différentes…
Enfin, si Boucheron, Cartier, Mauboussin, Van Cleef & Arpels sont réputés pour leurs bijoux Art déco inspirés des civilisations anciennes, le visiteur découvrira plusieurs de leurs créations étonnamment avant-gardistes.

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